Taram Boyle répond aux questions de ses lecteurs à propos de son nouveau roman « Un Amour de soumis ».
Bonjour Taram, tu viens de sortir « Un Amour de soumis ». On y retrouve Jordan et Julien, les deux protagonistes de « L’Amour en cage », pourquoi ne pas avoir écrit une suite de « Un Amour à satisfaire » ton best seller ?
« Un Amour de soumis » est un roman indépendant. Vous n’avez pas besoin d’avoir lu le premier pour comprendre le second. Tout est expliqué naturellement au sein de l’histoire. On me demande souvent une suite de « Un Amour à satisfaire ». Je ne veux pas spoiler, mais mon nouveau roman devrait les ravir… 😉
Pourquoi avoir choisi d’aborder des sujets comme les rapports de domination et de soumission avec Jordan ?
Après « L’Amour suprême », qui est très romantique, j’avais envie d’une intrigue beaucoup plus sexuelle. J’ai interviewé une trentaine de personnes avant d’écrire ce roman. J’en avais un peu marre des clichés autour du sadomasochisme. Les gens jouent les dégoûtés devant le SM, mais quand tu jettes un œil dans leur smartphone, tu découvres des vidéos surprenantes… Le SM est aujourd’hui partout. Le monde de l’entreprise est tout de même le milieu le plus SM du monde, mais cela ne choque personne. Je voulais montrer l’amour et les sentiments au sein d’une relation de domination/soumission. Aller au bout de ses fantasmes est un acte courageux qui peut permettre de découvrir une part insoupçonnée de sa personnalité écrasée par les conventions. D’emblée, Jordan s’imposait pour ce rôle. Il a beaucoup évolué, depuis ‹ L’Amour en cage ». Il possède un charme à la fois innocent et sulfureux.
Tu n’as pas peur de choquer tes lecteurs en abordant le SM ?
J’ai les meilleurs lecteurs du monde ! J’écris avec mon cœur et je n’attends ni célébrité, ni fortune. Ceux qui me suivent le savent. Nous sommes comme dans un couple. Je passe parfois mes soirées sur les réseaux sociaux à bavarder avec eux. Ils sont très ouverts, vraiment dans le coup. Ils veulent faire avancer les choses, dépasser les clichés. Comme moi, ils cherchent juste à être heureux.
Amazon a récemment censuré « L’Amour suprême », le rendant impossible à trouver dans son magasin, que s’est-il passé ?
En partageant un tweet, j’ai cherché le lien de mon roman et je me suis rendu compte qu’il avait disparu d’Amazon. J’ai immédiatement écrit à la maison mère aux USA et j’ai partagé l’info avec mes lecteurs sur Twitter. Quelques imbéciles ont profité du buzz pour lancer toutes sortes de rumeurs à mon sujet sur Facebook. Après ce petit scandale, mon roman est mystérieusement réapparu dans leur moteur. Je n’ai rien inventé…
Tu as d’autres projets ?
Oui, je travaille sur un nouveau roman pour 2022. Je suis un peu amoureux du personnage principal qui a beaucoup de principes, un peu comme Jérémy, dans « L’Amour suprême ». Mais il est plus ouvert. Il assume son homosexualité et il profite beaucoup des beaux garçons qui croisent son chemin. Mais j’avance encore dans le brouillard. Écrire un roman, c’est un peu comme faire l’amour. Il ne faut pas brusquer son amant, savoir prendre le temps de le découvrir, se donner à lui, pour qu’il s’offre sans aucune réserve.